24 octobre 2024.
Jeudi de la 29ème semaine du Temps ordinaire.
Lc 12,49-53.
Je suis le froment de Dieu.
De saint Ignace d’Antioche.
Je suis le froment de Dieu, je suis moulu par la dent des bêtes pour devenir le pain immaculé du Christ (…) Qu’aucune créature visible ou invisible ne cherche à me ravir la possession de Jésus-Christ ! Feu et croix, corps à corps avec les bêtes, lacérations, écartèlements, dislocation des os, mutilation des membres, broiement de tout le corps : que les pires supplices du diable tombent sur moi, pourvu seulement que je possède Jésus-Christ !
Ni les charmes du monde, ni les royaumes d’ici-bas ne me serviront à rien. Il m’est bon de mourir pour le Christ Jésus, plutôt que de régner sur les extrémités de la terre.
C’est lui que je cherche, qui est mort pour nous.
C’est lui que je veux, qui est ressuscité pour nous.
Voici le moment où je vais naître !
Pardonnez-moi, frères, ne m’empêchez pas de vivre, ne veuillez pas que je meure ! Celui qui veut appartenir à Dieu, ne le livrez pas au monde, ne le séduisez pas par des choses matérielles. Laissez-moi recevoir la pure lumière ! C’est alors que je serai vraiment homme. Laissez-moi imiter la passion de mon Dieu !
Celui qui possède Dieu en son cœur, qu’il comprenne ce que je veux, qu’il ait pitié de moi puisqu’il connaît l’angoisse qui m’étreint… Mes passions terrestres ont été crucifiées. Il n’y a plus en moi de désir qui brûle pour les choses terrestres. Il n’y a plus qu’une eau vive qui murmure en mon cœur et qui dit : Viens vers le Père ! (…)
Ce que je veux, c’est le Pain de Dieu, qui est la chair de Jésus-Christ, le fils de David. Et pour breuvage, je veux son sang, qui est l’amour incorruptible (…).
Je vous le demande en peu de mots. Croyez-moi, Jésus-Christ vous fera voir que je dis la vérité. Il est la bouche sans mensonge par laquelle le Père a proclamé la vérité (…). Ce n’est pas selon la chair que je vous écris, mais bien selon la pensée de Dieu.
In Fiches d’Orval, N 85.