4 janvier 2025.
Samedi du Temps de Noël avant l’Épiphanie
Jn 1, 35-42
Jean-Baptiste se tenait debout, regardant Jésus qui passait.
D’un commentaire de Rupert de Deutz
Quand l’évangéliste nous dit de Jean-Baptiste qu’il se tenait debout, il indique au sens littéral, c’est bien clair, l’attitude corporelle qu’il avait et qui traduit quelque chose de sa mission, quelque chose de l’enthousiasme qui le faisait agir et parler.
Jean, sans aucun doute, était entièrement tendu vers notre Seigneur, il désirait le revoir, car voir Jésus c’était obtenir le salut pour celui qui le confessait, la gloire pour celui qui l’annonçait, la joie pour celui qui le montrait. Il se tenait donc là, dressé de toute l’ardeur de son cœur, comme un voyant de la vie et du salut à venir, comme un messager de la rédemption et de la paix, comme un ministre de la grâce et de la vérité. Il se tenait tout droit, plus haut que l’étoile du matin qui précède le soleil, cherchant à découvrir le Soleil de justice caché dans la nuée, il attendait le Christ encore dissimulé par l’ombre de son humilité (…).
Que veut dire saint Jean lorsqu’il déclare que Jésus passait, sinon que le Fils de Dieu est devenu participant de notre nature changeante. Lui que les hommes ne connaissaient pas auparavant, il a commencé à se faire connaître et aimer lorsqu’il a commencé à passer (parmi nous) : il est venu du ciel dans le sein de la Vierge, il est passé du sein de sa mère à la crèche, de la crèche à la croix, de la croix au sépulcre ; du sépulcre il est retourné au ciel…
Notre cœur à nous aussi, s’il apprend à se tenir droit comme l’ont fait les disciples de Jean, reconnaîtra Jésus qui passe… et s’il se met à la suite de Jésus, il parviendra enfin là où Jésus demeure, dans la constance de sa divinité.
In Lectionnaire d’En Calcat, le 14 janvier 1973.