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2 mai 2025.

Saint Athanase

L’incarnation du Christ nous a transformés

D’une méditation de saint Athanase

 

Maintenant que le Verbe s’est fait homme et qu’il a fait siennes les misères dues à la chair, celles-ci ne sont plus attachées au corps. Le Verbe qui a pris corps les a détruites. Désormais, en raison du Verbe fait chair, les hommes ne restent plus pécheurs et morts en raison de leurs propres passions, mais ils ressuscitent par la puissance du Verbe, et demeurent à jamais incorruptibles et immortels.

Quand la chair du Verbe naît de Marie, mère de Dieu, on dit que c’est lui qui naît. Il prend en lui notre naissance, lui qui donne aux autres de naître à l’existence et désormais, nous ne sommes plus simplement de la terre qui doit retourner à la terre, mais nous sommes unis au Verbe venu du ciel pour nous mener, par lui, au ciel. De même, ce n’est pas sans raison qu’il a pris en lui les autres faiblesses du corps : c’est pour que nous ne soyons plus seulement des hommes, mais pour que, appartenant désormais au Verbe, nous ayons en partage la vie éternelle.

Par suite, nous ne sommes plus morts en Adam, comme le voulait notre première naissance : cette naissance et toutes les autres misères de la chair, ont été transportées dans le Verbe, et nous qui venons de la terre, nous sommes délivrés de la malédiction du péché, grâce à celui qui, en nous et pour nous, est devenu malédiction. Et c’est juste. De même que, faits de terre, nous mourons tous en Adam, de même, régénérés par l’eau et l’Esprit qui vient d’en haut, nous sommes tous rendus à la vie dans le Christ. Dorénavant, la chair n’est plus chose terrestre, elle est faite Verbe, grâce au Verbe de Dieu qui, pour nous, s’est fait chair.

Contre les Ariens, III, 33-34 – PG 26, col. 393 et s.