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1er décembre

1 décembre 2024.

1er dimanche de l’Avent (C)

Attendre Dieu

D’une Homélie du Pseudo-Macaire

Que l’âme comme si elle rassemblait ses enfants égarés, rappelle ses pensées dispersées par le péché, les ramène à la maison de son corps, et attende continuellement dans le jeûne et l’amour, le jour où son Seigneur viendra véritablement la chercher.

Tout futur est incertain : qu’elle redouble d’espérance, et mette toute son espérance dans celui qui la conduit.

Empresse-toi de plaire au Seigneur, attends-le sans cesse en ton cœur, cherche-le en ta pensée, incite ta volonté, oblige tes sentiments à tendre à tout instant vers lui.

Regarde alors comme il vient à toi et fait en toi sa demeure. Si tu stimules ton esprit à le chercher, vois comme sa tendresse et sa bonté le pressent de venir en toi et de te réconforter.

Oui, il est là, il considère ton esprit, ta pensée, tes réflexions, il regarde comment tu le cherches, si ta quête est fervente ou défaillante et molle.

Et lorsqu’il découvre avec quelle ferveur tu le cherches, il vient et paraît devant toi, il te prodigue son secours, prépare ta victoire, t’arrache à tes ennemis.

Dès qu’il voit la ferveur que tu lui témoignes, et toute l’espérance que tu lui portes sans cesse, il te donne, il t’inspire la vraie prière, l’amour véritable, qui est lui-même, car en toi il devient tout : le paradis, l’arbre de vie, la perle de prix, la couronne, l’architecte, le laboureur, un être soumis à la souffrance ou plus fort que la souffrance ; il devient un homme, un Dieu, un vin, une eau vive, une brebis, un époux, un guerrier, une arme ; le Christ est tout en tous.

            Un petit enfant ne sait ni se soigner ni se parer ; il ne peut que lever ses yeux vers sa mère, et pleurer, jusqu’à ce qu’attendrie, elle le prenne dans ses bras ; comme lui, l’âme des croyants espère toujours dans le Seigneur et lui attribue toute justice.

PSEUDO-MACAIRE, Homélie 31.