17 novembre 2024.
Commentaire RB 38, 1
1 Pendant le repas des frères, la lecture ne doit jamais manquer. Et ce n’est pas au hasard qu’un frère prend le livre pour lire au réfectoire. Mais on nomme un frère qui lira pendant une semaine entière. Il commence le dimanche.
Depuis le chapitre 35, chaque chapitre s’ouvre par un précepte qui exprime l’idée forte de Benoît qu’il développe dans tout le chapitre :
Chap. 35 (à propos des semainiers de cuisine) : « Les frères se serviront les uns les autres »
Chap. 36 (à propos des frères malades) : « Le soin des malades doit tout primer »
Chap. 37 (à propos des vieillards et enfants) : « La Règle doit avoir des égards pour les vieillards et les enfants »
Et enfin, ici, au chapitre 38, verset 1 : « La lecture ne doit pas manquer à la table des frères ».
C’est donc un principe que Benoît nous donne ici. Il ne précise pas de quelle lecture il s’agit, mais c’est évident qu’il s’agit de l’Écriture Sainte.
La Parole de Dieu enveloppe de si près tous les domaines de la vie monastique que le réfectoire ne saurait y échapper.
Le service de lecture est attribué à un lecteur désigné. Personne ne doit se présenter de lui-même pour s’en acquitter.
Cette mesure n’est pas du tout discriminatoire, tout le monde ne peut pas tout faire en communauté et, c’est pour cela, que nous avons besoin les uns des autres.
Si Benoît insiste tant sur la qualité requise du lecteur, c’est pour attirer l’attention sur la signification de la lecture au réfectoire, et sur l’importance de ce service.
Le lecteur entre en fonction le dimanche (comme les semainiers de la cuisine et du réfectoire) : vu l’importance du dimanche, cette mention valorise ces services.
Ce chapitre de notre Règle est une invitation à prendre au sérieux ce service qui nous est confié lorsque le samedi matin notre nom nous désigne comme « lecteur au réfectoire » : préparer la lecture, tout faire pour que les frères comprennent et entendent ce que je lis.
Avec la fatigue des emplois, c’est parfois difficile, mais c’est important, c’est aussi l’un des lieux où nous pouvons nous donner à fond.
Commentaire RB 4, 34-40