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13 septembre

13 septembre 2024.

Commentaire de RB 19, 1-2

1 Nous croyons ceci : Dieu est présent partout, et « partout les yeux du Seigneur regardent les bons et les méchants » (Proverbes 15, 3).

2 Mais nous devons le croire surtout et en être bien plus certains encore quand nous participons au Service de Dieu.

Les deux premiers versets débutent par une profession de foi solennelle : Dieu est présent.

            Ce début du chapitre 19 rappelle RB 7,13 avec le premier degré d’humilité : « L’homme pensera que, du haut du ciel, Dieu le regarde toujours à tout moment, que ce qu’il fait, en quelque lieu que ce soit, tombe sous le regard de la divinité et que les anges lui en rendent compte à tout instant ».

            Pour Cyprien sur lequel s’appuie ici saint Benoît, le priant doit savoir que Dieu est omniprésent : « Nous savons Dieu présent partout, il entend et voit tous les hommes : le regard de sa majesté souveraine pénètre jusque dans le secret » (De Oratione Dominica 8).

Cette foi est le fondement absolu de la vie monastique.

Pour exprimer la présence de Dieu, Benoît reprend l’image biblique des « yeux de Dieu », qui regardent l’homme en toute situation : Gn 6,8 ; Dt 11,12 ; Ps 10,4 ; 33,4.16 ; Prov 15,3…

Ce regard de Dieu dans la Bible est toujours plein d’égards et de protection et saint Benoît y revient souvent dans la Règle en l’appliquant au Christ.

Ces yeux de Dieu ce sont les yeux de Jésus qui ne nous surveille pas, mais qui nous aime et nous protège chaque fois que nous le regardons nous regarder.

Ce que vise Benoît ici à la suite de saint Cyprien et de tous les Pères, ce n’est pas d’abord la concentration dans la prière, mais plutôt à faire prendre conscience au moine que Dieu est toujours et qu’il l’attend ; Dieu devance toujours notre prière car il est toujours présent à nous alors que nous, nous ne sommes pas toujours présent à Lui.

Benoît l’a déjà dit dans le Prologue : « Avant que vous ne m’invoquiez, je dirai “Me voici”. »

Au verset 2, Benoît poursuit cette idée en l’appliquant tout particulièrement à la prière liturgique : dans l’Office, l’important ce n’est pas ce que nous faisons ou ce que nous disons, mais bien plutôt l’œuvre que Dieu fait dans le cœur du moine… Dieu travaille le cœur par son Esprit Saint.

L’essentiel à l’Office c’est donc que le moine soit attentif à la présence de Dieu.