12 mai 2025.
Lundi de la 4ème Semaine du Temps Pascal (Années B et C)
Jn 10, 1-10
Beaucoup de nos contemporains se plaisent à dire, “Jésus oui, l’Eglise non!” et souvent, la génération suivante dit à son tour : “Jésus non, l’Eglise non”.
Dans ces quelques versets, nous avons une déclaration forte du Christ sur le lien qui l’unit à l’Église qui est son Corps. Il utilise l’image de la bergerie et de la porte. Ailleurs, chez Jean et chez Paul, nous aurons d’autres allégories similaires : celle de la vigne et du cep, de la tête et du corps, du troupeau et du pasteur, de l’édifice et de la pierre angulaire, de l’épouse et de l’époux. Toutes affirment le caractère indissoluble du Christ et de sa communauté.
L’enclos des brebis (la bergerie), c’est l’Église, la communauté des disciples. L’Église a toujours un visage concret : ma famille, ma paroisse, mon monastère… L’illusion serait de vouloir y entrer sans passer par le portier, le Christ. Agir, de la sorte, ce serait oublier que c’est le Christ qui fait l’Église et que l’Église ne repose pas sur un rassemblement humain, mais repose sur un vouloir divin.
Entre le portier et les brebis existe un lien vital, fondé sur la connaissance profonde que le berger qui ouvre la porte a de chacune de ses brebis. Être connu du Christ et se percevoir aimé de lui par un amour personnel, voilà ce qui me pousse à entrer dans la bergerie.
Les brebis que j’y trouve et qui – elles aussi – ont fait la même expérience, ne sont pas forcément mes amis ; elles n’ont pas forcément non plus les mêmes goûts, les mêmes origines, les mêmes expériences, les mêmes idées que moi… Ceci dit, toutes sont liées entre elles, par Celui qui fonde nos existences, le Christ. Voilà l’Église, le fondement de son unité et de sa fraternité en Christ !
Dès lors, on comprend mieux que si l’unité de l’Église nécessite parfois des débats théologiques, des réflexions pastorales et autres, son fondement c’est l’unité de chacun(e) au Christ, au fait de goûter son amour et d’en vivre pleinement.
27 septembre