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Saintes Marthe et Marie, saint Lazare  (Lc 10, 38-42)

29 juillet 2024.

Introduction.

Le Fils de Dieu, lui qui ne fait point acception des personnes a eu des amis… Il aimait aller à Béthanie chez Marthe, Marie et Lazare, ses amis.

L’expérience authentique de l’amitié humaine trouve son origine dans la vie trinitaire elle-même : nous avons été créés à l’image de Dieu Père, Fils, Esprit, un Dieu tri(u)nitaire, un Dieu de communion, nous sommes faits pour la communion… et l’amitié dans laquelle nous trouvons une joie profonde est en quelque sorte l’épiphanie de notre être véritable : voilà ce que nous révèlent ce matin les amitiés humaines du Fils de Dieu, lui l’homme véritable.

Demandons pardon pour tous nos repliements.

Homélie.

                Marthe et Marie accueillent  Jésus chacune à sa façon : Marthe en faisant le service, Marie en se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutant sa Parole. La pointe du récit n’est pas dans l’opposition entre ces deux modes d’activités mais dans l’attention à ce qui demeure, à ce qui ne passe pas…

Aujourd’hui, il ne nous est plus possible d’accueillir Jésus de Nazareth matériellement à notre table, de lui préparer un repas ou une chambre… ce temps est passé, le temps où il marchait sur les routes de Galilée, mais ce qui demeure, ce qui ne nous est pas enlevé, c’est la part de Marie : demeurer aux pieds du Seigneur et écouter sa Parole, l’écouter lui parler comme un ami parle à son ami. Cette part-là ne passera jamais, elle est définitive.

Cette Parole, écoutée et reçue dans la foi, nous donne de vivre en  présence du Christ et cette présence seule peut transfigurer notre regard sur le prochain, peut nous donner de reconnaître notre Seigneur sous les traits du pèlerin, de l’hôte et de pouvoir accomplir le service de Marthe dans la paix, c’est à cette condition que désormais il nous est possible de préparer un repas, une chambre pour accueillir le Christ et c’est à cette condition que le prochain se sentira accueilli par son frère comme s’il était le Christ en personne. D’ailleurs, juste avant ce texte saint Luc ne place-t-il pas la parabole du bon samaritain qui accueille l’homme