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Sainte Marie-Madeleine, fête (Jn 20, 1-2.11-18)

22 juillet 2024.

A la vue du tombeau vide, Marie-Madeleine est préoccupée de retrouver le corps de son maître…

Ensuite, elle voit Jésus lui-même, mais elle ne le reconnaît pas, elle le prend pour le jardinier. Le verbe « pleurer » revient quatre fois dans ce passage, Marie-Madeleine ne soupçonne pas que Jésus soit ressuscité, elle est convaincue que l’on a dérobé son corps et elle veut aller le reprendre pour elle-même… il pourra lui rappeler celui qu’elle a connu. Elle parle de son Seigneur comme s’il n’appartenait qu’à elle.

Jésus lui demande « Que cherches-tu ? » Il invite Marie-Madeleine à prendre conscience du caractère ambiguë de sa spiritualité et de l’équivoque de sa recherche… tant qu’elle se tourmente au sujet de l’endroit où l’on a déposé le corps mort de son Seigneur, elle ne peut pas chercher le Seigneur vivant.

Puis elle le reconnaît et le désigne par le terme de « Rabbouni ». C’est le titre donné à Jésus avant sa résurrection (Jn 1,38 ; 3,2 ; 11,28). Pour Marie-Madeleine, Jésus est revenu comme avant. Elle l’a retrouvé et ne veut plus s’en séparer, c’est le Jésus d’avant la mort ; c’est bien ce que manifeste son geste affectif auquel Jésus fait allusion : « Cesse de me retenir ».

La dernière étape est la plus importante, celle où Marie-Madeleine comprend enfin que Jésus est ressuscité et que cette découverte ne lui est pas réservée ; elle va annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur et voilà ce qu’il m’a dit ».

Marie-Madeleine est passée de l’expérience sensible à l’expérience de la foi, du « Rabbouni » au Seigneur ressuscité… d’une relation centrée sur elle à une relation à Dieu par la médiation de l’Église, par la médiation de la communauté.