9 avril 2025.
Mercredi de la 5ème Semaine du Carême
Jn 8, 31-42
De la Constitution sur l’Église dans le monde de ce temps
dans le Concile Vatican II
« Alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres »
Au fond de sa conscience, l’homme découvre la présence d’une loi qu’il ne s’est pas donnée lui-même, mais à laquelle il est tenu d’obéir. Cette voix, qui ne cesse pas de le presser d’aimer et d’accomplir le bien et d’éviter le mal, résonne au moment opportun dans l’intimité de son cœur : « Fais ceci, évite cela ». Car l’homme porte une loi inscrite par Dieu dans son cœur : sa dignité est de lui obéir, et c’est elle qui le jugera (Rm 2,14-16).
La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre… Mais c’est toujours librement que l’homme peut se tourner vers le bien. Nos contemporains estiment cette liberté grandement et ils la recherchent avec ardeur : ils ont tout à fait raison de le faire. Souvent cependant ils la recherchent d’une manière qui n’est pas droite, la prenant comme la licence de faire n’importe quoi, même le mal, pourvu que cela plaise. Or la vraie liberté est un signe éminent de l’image divine en l’homme (Gn 1,26). Car Dieu a voulu le « laisser à son propre conseil » (Si 15,14) pour qu’il puisse de lui-même chercher son Créateur et, en adhérant librement à lui, parvenir à sa perfection pleine et bienheureuse.
La dignité de l’homme exige donc de lui qu’il agisse selon un choix conscient et libre… L’homme parvient à cette dignité lorsque, se délivrant de toute servitude des tendances mauvaises, par le choix libre du bien, il marche vers sa destinée et se procure les moyens appropriés, avec efficacité et au prix d’efforts ingénieux. Mais ce n’est qu’avec le secours de la grâce de Dieu que la liberté humaine, blessée par le péché, peut s’ordonner à Dieu d’une manière effective et intégrale.
Constitution sur l’Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 16-17