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6 décembre

6 décembre 2024.

Commentaire RB 43, 1-3

1 Quand c’est l’heure du Service de Dieu, dès que les moines entendent le signal, ils laissent immédiatement tout ce qu’ils ont dans les mains et ils arrivent très vite.

2 Mais ils marchent avec sérieux pour éviter d’amuser les autres.

3 Donc on ne doit rien préférer au Service de Dieu.

Benoît accorde une égale importance à la ponctualité à la prière et à la ponctualité à la table. Dans ce chapitre, il veut nous aider à vivre cette ponctualité. Il reviendra sur la question au chapitre 47 à propos de la ponctualité à l’Office.

Dans ces deux domaines, être à l’heure au repas, être à l’heure à l’office, Benoît s’appuie sur les Règles de Lérins, en particulier la Seconde Règle des Pères.

La formule utilisée par Benoît au verset 3 sera reprise par toutes les générations de moines ; preuve en est qu’il existe souvent une collusion de devoirs entre l’Office divin et le travail. Benoît tente d’apporter une réponse à cette collusion en modifiant l’emploi du temps et la longueur des Offices, en fonction des jours.

On perçoit bien ici que, derrière cet effort, il y a le souci de maintenir l’idéal monastique qui est celui de la prière continuelle.

Jusqu’à Benoît, le terme employé pour désigner l’Office était Oratio (prière), Benoît emploie 19 fois dans la Règle, un autre mot Opus Dei pour désigner l’Office. Ce nouveau mot est déjà toute une théologie de l’Office : Opus Dei = le travail de Dieu dans le cœur du croyant, l’œuvre du Christ ressuscité dans le baptisé (« L’œuvre de Dieu c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » Jn 6,29).

Ainsi un précepte apparemment disciplinaire se transforme en confession de foi au Seigneur, présent à l’Office divin.

Le Christ est placé au centre de la liturgie, et même au centre de la vie monastique.