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3 novembre

03 novembre 2024.

31ème dimanche du Temps Ordinaire

Année B

Mc 12, 28-34

D’une lettre de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus,

écrite deux jours avant sa mort, à Mère Marie de Gonzague

« Mon commandement à moi, le voici… »

Cette année, le bon Dieu m’a fait grâce de comprendre ce que c’est que la charité, avant je le comprenais, il est vrai, mais d’une manière imparfaite, je n’avais pas approfondi cette parole de Jésus : Le second commandement est semblable au premier : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Je m’appliquais surtout à aimer Dieu et c’est en l’aimant que j’ai compris qu’il ne fallait pas que mon amour se traduise seulement par des paroles, car « ce ne sont pas ceux qui disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le Royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de Dieu ».

Cette volonté, Jésus l’a fait connaître plusieurs fois, je devrais dire presque à chaque page de son Évangile, mais à la dernière cène, lorsqu’il sait que le cœur de ses disciples brûle d’un plus ardent amour pour lui qui vient de se donner à eux dans l’ineffable mystère de son eucharistie, ce doux Sauveur veut leur donner un commandement nouveau.

Il leur dit avec une inexprimable tendresse : Je vous fais un commandement nouveau, c’est de vous entr’aimer, et que, comme je vous ai aimés, vous vous aimiez les uns les autres. La marque à quoi tout le monde connaîtra que vous êtes mes disciples, c’est si vous vous entr’aimez.

Lorsque le Seigneur avait ordonné à son peuple d’aimer son prochain comme soi-même, il n’était pas encore venu sur la terre, aussi, sachant bien à quel degré l’on aime sa propre personne, il ne pouvait demander à ses créatures un amour plus grand pour le prochain.

Mais, lorsque Jésus fit à ses Apôtres un commandement nouveau, son commandement à lui, comme il le dit plus loin, ce n’est plus d’aimer le prochain comme soi-même qu’il parle mais de l’aimer comme lui, Jésus, l’a aimé, comme il l’aimera jusqu’à la consommation des siècles…

Ah ! Seigneur, je sais que vous ne commandez rien d’impossible, vous connaissez mieux que moi ma faiblesse, mon imperfection, vous savez bien que jamais |e ne pourrais aimer mes sœurs comme vous les aimez si vous-même, ô mon Jésus, ne les aimiez encore en moi.

C’est parce que vous vouliez m’accorder cette grâce que vous avez fait un commandement nouveau – Oh que je l’aime puisqu’il me donne l’assurance que votre volonté est d’aimer en moi tous ceux que vous me commandez d’aimer !

http://www.paroisse-croixdevalchevriere-cathisere.cef.fr/site/IMG/pdf/2012-11-04_31e_TO_MC_12_28-34_Augustin_-_Therese_de_l_E-J.pdf