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27 mars 2025.

Jeudi de la 3ème Semaine du Carême

Lc 11, 14-23

L’on a ici un exorcisme qui vient juste après la prière du « Notre Père » où Jésus a été mis en accusation comme suppôt de Satan.

Ici, un possédé est sourd-muet, c’est le démon qui l’a rendu ainsi et lui a enlevé l’ouïe et la parole et donc la possibilité d’entendre et de proclamer avec ses frères toute parole dont celle du « Notre Père ».

Le Notre Père consiste à entendre la prière de Jésus pour pouvoir la dire avec les autres… le sourd-muet est exclu du Notre Père… le sourd-muet c’est chacun de nous qui a besoin de Jésus pour oser dire le Pater.

Si le Pater est faux, si Dieu n’est pas le Père de tous, alors c’est par Béelzéboul que Jésus guérit le sourd-muet et lorsqu’un pécheur entre dans l’Église, c’est l’œuvre du diable !

La réponse de Jésus à cette question est simple, limpide : le bien ne peut pas venir du mal.

Jésus fait allusion à ceux qui, dans le peuple d’Israël, font reculer le mal, accomplissent des miracles… comme lui, ils délivrent un message de vie et ce message vient de Dieu ; mais il y a davantage avec Jésus car il apporte aussi une libération théologique : il dégage l’homme des théologies aliénantes.

Jésus règne quand il parle du Père et qu’il s’attable avec les hommes, pour que sa table devienne la table des hommes et la table de Dieu.

L’exorcisme, c’est l’ouverture par Jésus de nos aptitudes à entendre le Pater, de nos aptitudes à la fraternité universelle le diable fait le contraire, mais n’ayons pas peur : le paysage du Pater, c’est le tentateur vaincu !