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1 mars 2025.

Samedi de la 7ème Semaine du Temps Ordinaire

Mc 10, 13-16

Hier, Jésus s’opposait au rejet de la femme (Mc 10, 1-12), aujourd’hui au rejet de l’enfant (Mc 10, 13-16).

Comment comprendre l’enchaînement et la cohérence de ces deux textes. Aux pharisiens, Jésus répond que l’homme ne peut pas disposer de sa femme à sa guise ; entre elle et lui existent une unité profonde et une égalité absolue, fondées sur la volonté de Dieu et l’expression de son amour (Mc 10, 1-12).

Aujourd’hui, à ses propres disciples, qui chassent les enfants que leurs parents lui présentent afin qu’il leur impose les mains, Jésus répond de ne pas les chasser car le Royaume de Dieu appartient à ceux qui leur ressemblent.

L’homme qui chasse sa femme est autocentré sur lui-même et il se justifie par une approche légaliste et une prétendue supériorité qui lui donne tous les droits, ses disciples qui chassent les enfants agissent de même.

Dans les deux cas, Jésus ouvre les yeux, aux pharisiens et aux disciples : le lien qui unit l’homme et la femme est un amour qui a une origine divine et qui fonde votre unité et votre égalité et l’enfant est le modèle du disciple.

Dans les deux cas, Jésus apporte une lumière divine au statut de la femme et au statut de l’enfant.

En quoi l’enfant est-il celui qui nous apprend ce qu’est un disciple, ce qu’est l’homme ou la femme qui accueille le Royaume de Dieu ?

Tout d’abord, Jésus ici n’idéalise pas l’enfant et ne nous demande pas de retomber dans l’infantilisme… Il parle d’accueillir le Royaume de Dieu, c’est-à-dire de l’accueillir, Lui, dans l’amour et l’assurance de l’amour qu’il nous apporte, comme l’enfant qui a confiance en ses parents et attend tout de leur amour et de leur présence aimante.

Face à l’adversité de l’épreuve et de la croix, face au rejet, en s’incarnant, Dieu, en Jésus-Christ, nous apporte le Royaume, l’assurance d’un amour, la force d’un amour qui permet d’espérer.

Voilà ce que nous apprennent les enfants dans la confiance qu’ils expriment envers les adultes… Cette confiance que le Christ veut éveiller et susciter en chacun de nous, particulièrement chez ceux qui sont abandonnés et rejetés, en l’occurrence la femme abandonnée, aussi l’homme pris par ses tourments et tenté de renvoyer sa femme…  et chacun de nous, dans les tourments qui sont les siens.