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1er février

1 février 2025.

Samedi Mémoire de la BVM

Marie marchait humblement avec son Dieu

Par le P. Éloi Leclerc

On le voit chez les saints et tout particulièrement chez la Vierge Marie. Son cantique « Magnificat » jaillit de cette humilité : il en est l’expression la plus pure. A le méditer, on comprend mieux ce que signifie « marcher humblement avec son Dieu ».

Invitée à devenir la mère du Messie, Marie exulte de joie « parce que Dieu a posé son regard sur son humble servante ». Toute son attention se porte sur ce regard merveilleux de Dieu sur elle : un regard d’amour qui illumine son âme en lui faisant voir le Dessein de Dieu sur elle et sur son peuple. C’est elle qu’Il a choisie. Elle n’est pour rien dans le choix divin. Elle le reconnaît, elle le proclame. Et elle en conçoit une immense reconnaissance envers Celui qui l’appelle.

Or ce regard de Dieu sur sa petite servante, loin de l’écraser, l’exalte : « Il élève les humbles », chante Marie. En donnant son consentement au Dessein de Dieu sur elle, elle se voit conférer une dignité incomparable : « Le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. » L’humilité de Marie est cette lumière qui lui fait voir ce qu’elle est réellement aux yeux de Dieu : une merveille de la grâce divine. Et elle le chante à plein cœur : « Oui désormais toutes les générations me diront bienheureuse. » « Heureuse es-tu, Marie, toi qui as cru ! s’écrie Elisabeth. En toi s’est accompli la parole de Dieu » (Lc, 1, 45).

C’est ainsi que Marie marchait humblement avec son Dieu, consciente à la fois de sa petitesse et de la grandeur de la grâce divine. Cette humilité-là, loin d’être paralysante, ouvre l’âme à l’action de Dieu et à l’action avec Dieu, dans l’émerveillement et la louange.

Sur chacun d’entre nous, Dieu a posé son regard d’amour : un regard d’élection qui nous fait voir son grand Dessein. Nous épousons ce Dessein quand nous répondons dans la foi à l’invitation qu’il nous fait de « marcher humblement avec lui », en communion avec lui.

« … L’Esprit-Saint qui, dans le sein de la Vierge, a formé Jésus, Homme parfait, mène à bien dans la personne humaine l’admirable projet de Dieu, transformant tout d’abord le cœur et, à partir de ce centre, tout le reste. Il arrive ainsi que dans chaque personne se résume toute l’œuvre de la Création et de la Rédemption, que Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint, accomplit du début jusqu’à la fin de l’univers et de l’Histoire » (Benoît XVI, Homélie, aux premières vêpres de l’Avent 2005).

Le Père Immense, p. 127-128.