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14 octobre

14 octobre 2024

Commentaire de RB 31, 15-16

15 Tout ce que l’abbé lui confie, le cellérier s’en chargera avec soin. Ce que l’abbé lui interdit, il ne se permettra pas de s’en occuper.

16 Il servira aux frères la part qui leur revient. Il le fera sans orgueil et sans retard, pour ne pas les faire tomber dans le péché. Il se rappellera la parole du Christ, et la punition méritée par celui qui « fait tomber dans le péché un seul de ces petits » (Mt 18, 6).

Au verset 15, Benoît, après avoir parlé de l’humilité du cellérier, utilise le verbe iungere (enjoindre), c’est le verbe qui est utilisé dans la Tradition monastique pour la remise des charges.

Tout ce que fait le cellérier qui dépasse sa charge s’oppose à l’humilité. C’est toujours le même souci de Benoît, non pas que l’Abbé s’accapare tout le pouvoir, mais que la communauté soit en paix.

Au verset 16, Benoît parle de ce qu’il a confié au cellérier : faire en sorte que les frères ne manquent de rien et qu’ils soient servis tous les jours ; Benoît ajoute deux qualificatifs : « sans suffisance », c’est-à-dire sans orgueil. Il ne doit pas donner aux frères comme si c’était une aumône, mais avec humilité et respect.

L’autre qualificatif « sans retard » se retrouve dans le chapitre sur l’obéissance : obéir sans retard ! Celui qui fait attendre ses frères exerce un pouvoir, or le cellérier qui donne au frère ce dont il a besoin, il obéit au frère.

S’il agit autrement, il peut susciter la colère des frères et Benoît cite ici Mt, 18,6 : le comportement du cellérier devient alors un objet de scandale pour les petits, les frères faibles ou susceptibles.

Ailleurs, Benoît invitera les frères à la patience ; ici, c’est le cellérier qu’il met en garde contre le scandalum, c’est-à-dire le manque de considération.