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14 mars 2025.

Vendredi de la 1ère Semaine du Carême

Mc 5, 20-26

Aujourd’hui, Jésus nous ouvre un chemin qui accomplit la Loi en poussant à l’extrême le commandement du Décalogue : « Tu ne commettras pas de meurtres » …

Nous le savons bien, il y a plusieurs façons de tuer un homme ; certaines paroles sont semblables à des lames de couteaux, certains regards sont des balles, certaines violences physiques ou verbales sont des tentatives d’homicide…

Heureusement, rares parmi nous sont ceux qui ont commis un meurtre proprement dit ; en revanche, nous pouvons reconnaître qu’il y a parfois en nous des sentiments obscurs qui s’apparentent à ces paroles, regards ou violences que dénonce ici Jésus.

La clé de lecture de ce texte, la compréhension par Jésus du sens profond de la parole du Décalogue, est le terme de « frère » repris cinq fois dans ces six versets.

Il s’agit ici de se mettre en colère, d’insulter, de traiter de fou SON FRERE !

Comment alors me tourner vers le Père, mon Père et aussi le Père de ce frère que je viens d’insulter, de tuer verbalement ? Dès lors, on comprend qu’il convient de laisser là son offrande et de se réconcilier d’abord avec lui, avant de revenir vers le Père !

Jésus nous révèle ici la paternité de Dieu pour nous la donner en partage ; cette révélation fonde toute relation : avoir Dieu pour Père, c’est avoir plusieurs milliards de frères et de sœurs, tous aimés du Père comme ses fils et ses filles, au même titre que moi.

La morale fondamentale pour Jésus ne saurait se contenter de dix principes éthiques fondamentaux, ceux du Décalogue, ou plutôt ces dix principes sont désormais chargés d’une exigence d’amour qui ne nous permettra jamais de dire comme le jeune-homme riche dans l’Évangile : « tout cela, je l’ai fait depuis ma jeunesse ».

Nous serons toujours en-deçà de l’Évangile qui nous offre un idéal, celui du Royaume de Dieu : vivre en frères et sœurs, fils et filles du même Père.