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10 décembre

10 décembre 2024.

Mardi de la 2ème Semaine de l’Avent

Mt 18, 12-14

12 Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ?

13 Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.

14 Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu.

« Quel est votre avis ? » demande Jésus à propos de cette parabole de la brebis égarée et retrouvée qui se termine ainsi : « il en éprouve plus de joie que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées ».

On pense que ce serait plus juste de dire le contraire à savoir : si un homme possédait cent brebis et en perdait quatre-vingt-dix-neuf… s’il parvenait à les retrouver, il éprouverait plus de joie que pour la seule qui ne s’était pas égarée !

Mais ce n’est pas ce que dit la parabole et en cela elle est provocante et nous provoque à réfléchir.

Cent vaut plus qu’un, bien-sûr, en soi, objectivement, c’est évident. La parabole ne le nie pas, mais elle nous dit autre chose.

Elle pointe le doigt sur une expérience que nous faisons tous : il faut perdre quelque chose ou quelqu’un pour se rendre compte à quel point il comptait dans notre vie.
Quand la perte d’un être vivant crée en nous un vide, une inquiétude, un chagrin l’on devient déraisonnable : laisser les quatre-vingt-dix-neuf dans la montagne (ce que ne fera jamais un berger, il risquerait de toutes les perdre) parce que cet être perdu, pour moi, était unique.

Sa disparition me fait soudain prendre conscience de la place qu’il tenait dans ma vie, de l’importance qu’il avait dans mon cœur.

La peine que me cause sa disparition me fait comprendre la place et l’importance, en un mot l’amour (car il s’agit bien de cela !) que j’ai pour lui.

Cet amour, qui ôte à tout le reste son intérêt (ce que dit si bien le psaume : et la terre quand tu es là pour moi n’a plus de goût), est encore plus vrai si l’être aimé vient à disparaître.

Sa présence n’empêche-t-elle pas parfois, de mesurer ou d’exprimer la profondeur de mon amour ? Par contre, si je ne pense pas ou plus à l’être perdu auquel je me croyais attaché, si son absence passe pour moi inaperçue, c’est qu’il n’avait pour moi, aucune importance.