21 décembre 2024.
Bref commentaire sur l’antienne « Ô » du Magnificat
« Ô Orient, splendeur de la Lumière éternelle, Soleil de justice, venez, illuminez ceux qui sont assis
dans les ténèbres et la nuit de la mort ».
La compilation se fait à partir de 6 citations extraites des livres de Zacharie (Zach 3, 8), de Jérémie (Jr 23, 5), de la Sagesse (Sag 7, 26), de Malachie (Mal 3, 20), d’Isaïe (Is 9, 1). Mais également à partir de l’évangile selon saint Luc (Lc 1, 79). La composition de cette antienne est une allusion directe au Cantique de Zacharie, présentant Jésus-Christ comme la lumière qui se lève en Orient et qui va venir visiter et dissiper les ténèbres non seulement de l’ignorance par l’annonce de Royaume, mais de la mort par la Résurrection.
Ces sept antiennes, et en particulier avec la formule litanique du « veni », sont un appel aux sept dons de l’Esprit Saint. Se préparer à la venue du Seigneur s’accompagne d’une préparation à la venue de l’Esprit. Si nous partons des Actes de Apôtres, les récits de l’Ascension et de la Pentecôte placent les disciples dans une double attente. Celle de l’Esprit Saint et du retour du Christ. L’attente de la Pentecôte a un caractère eschatologique.
La liturgie, en faisant mémoire d’un mystère passé qui s’actualise dans le présent, attend sa pleine réalisation dans les temps à venir. Avant chaque avènement de Jésus-Christ : il y a « attente des disciples », « effusion de l’Esprit », « ouverture de l’intelligence », « ouverture de lèvres pour rendre grâce et annoncer ». C’est dans l’Esprit que nous attendons l’avènement du Christ. C’est par l’Esprit que nous pouvons comprendre le sens des titres que l’on confère à celui qui va venir, et ainsi comprendre les Ecritures. C’est par l’Esprit que nous pouvons chanter et invoquer ce « veni ». C’est par l’Esprit que s’accompliront pour nous, toutes les promesses contenues dans les titres christologiques de ce cycle.