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Méditation 20 décembre

20 décembre 2024.

Bref commentaire sur l’antienne « Ô » du Magnificat

« Ô Clef de David, et sceptre de la Maison d’Israël, vous ouvrez, et personne alors ne peut fermer ; vous fermez, et personne ne peut ouvrir ; venez, et faites sortir du cachot le prisonnier établi dans les ténèbres et l’ombre de la mort ».

C’est une synthèse de trois citations : du livre d’Isaïe (Is 22, 22), une évocation du livre de la Genèse (Gn 49, 10), et une réécriture du Psaume 107 (Ps 107, 10-14). Cette allusion généalogique davidique fonde la dimension messianique de Jésus-Christ, prophétisé par Isaïe. Il est la clef de toute cette généalogie, car le Messie se devra d’être un libérateur. Il est la clef de toutes nos histoires familiales.

Ces sept antiennes, et en particulier avec la formule litanique du « veni », sont un appel aux sept dons de l’Esprit Saint. Se préparer à la venue du Seigneur s’accompagne d’une préparation à la venue de l’Esprit. Si nous partons des Actes de Apôtres, les récits de l’Ascension et de la Pentecôte placent les disciples dans une double attente. Celle de l’Esprit Saint et du retour du Christ. L’attente de la Pentecôte a un caractère eschatologique.

La liturgie, en faisant mémoire d’un mystère passé qui s’actualise dans le présent, attend sa pleine réalisation dans les temps à venir. Avant chaque avènement de Jésus-Christ : il y a « attente des disciples », « effusion de l’Esprit », « ouverture de l’intelligence », « ouverture de lèvres pour rendre grâce et annoncer ». C’est dans l’Esprit que nous attendons l’avènement du Christ. C’est par l’Esprit que nous pouvons comprendre le sens des titres que l’on confère à celui qui va venir, et ainsi comprendre les Ecritures. C’est par l’Esprit que nous pouvons chanter et invoquer ce « veni ». C’est par l’Esprit que s’accompliront pour nous, toutes les promesses contenues dans les titres christologiques de ce cycle.