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Dédicace de la Cathédrale de Bouaké

4 octobre 2024.

4 octobre.

Le Temple de Dieu, c’est vous.

D’un Sermon de saint Augustin.

La fête qui nous rassemble est la dédicace d’une maison de prière. Ce temple est donc la maison de nos prières, mais la maison de Dieu c’est nous (…).

Ce qui s’est fait lorsque les murs s’élevaient se reproduit lorsque sont rassemblés ceux qui croient au Christ. En croyant, ils sont comme des arbres coupés dans les forêts, comme des pierres taillées dans le flanc des montagnes, et lorsqu’ils sont instruits, baptisés, formés à la vie chrétienne, ils sont comme taillés, façonnés, aplanis entre les mains des ouvriers et des artisans. Ils ne deviennent toutefois la maison de Dieu que lorsqu’ils sont étroitement unis par la charité. Si des bois, si ces pierres n’étaient joints entre eux dans un ordre déterminé, s’ils n’étaient comme liés, enchaînés dans un parfait accord, et ne semblaient unis par une espèce d’amour, personne ne pourrait entrer ici. Lorsque, dans une maison, tu vois les pierres et le bois parfaitement liés entre eux, tu entres sans peur et tu ne crains pas que l’édifice s’écroule. Le Seigneur Christ, voulant entrer en nous et y habiter, commence par construire l’édifice en disant : Je vous donne un commandement nouveau, c’est de vous aimer les uns les autres.

Je vous donne un commandement nouveau… Vous étiez comme une maison en ruine, vous ne songiez pas à m’élever une demeure, vous restiez comme ensevelis sous vos ruines. Si vous voulez sortir de vos ruines, aimez-vous les uns les autres.

Considérez, frères, très chers, que cette maison, selon qu’il a été prédit et promis, se construit dans tout l’univers. Lorsque après la captivité on rebâtissait le Temple, le peuple s’écriait (…) : Chantez au Seigneur un cantique nouveau, chantez au Seigneur toute la terre ! Ce que le Seigneur appelle là cantique nouveau, il le dit ici commandement nouveau. Qu’a de neuf, en effet, ce cantique nouveau, sinon un nouvel amour. Chanter est le propre de celui qui aime. Et la voix de celui qui chante ce cantique est la ferveur d’un amour saint.

In Lectionnaire pour les dimanches et pour les fêtes, par Jean-René Bouchet, p. 547-548.