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5 mai 2025.

Lundi de la 3ème Semaine du Temps Pascal

Jn 6, 22-29

Dans les versets qui précèdent le passage de l’Évangile de ce jour (Jn 6, 16-21), les disciples ont vu Jésus marcher sur l’eau et traverser le lac de Tibériade. Aujourd’hui, les foules, restées sur l’autre rive et qui n’ont rien vu de cela, s’étonnent de ce que Jésus ne soit plus là, au milieu d’eux, alors qu’il n’est pas monté dans la seule barque qui a traversé le lac !

Eux-mêmes traversent alors le lac pour l’interroger : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? ». Jésus a nourri cette foule, soient cinq mille hommes ; dès lors, on comprend que ceux-ci ne veulent pas le perdre et s’emploient à le garder avec eux. Sa disparition soudaine est une source d’inquiétude…

Jésus voit clair : « Vous me cherchez, non pas ce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. »

Jésus les invite à faire un saut dans la foi, dans la confiance en Lui, à vivre non pas pour ce qui passe, mais pour ce qui demeure et qui ne passe pas… et il présente ce saut dans la foi comme un « travail » (une œuvre, ergon en grec).

L’homme, tout au long de sa vie, travaille pour se nourrir et nourrir sa famille, répondre aux besoins fondamentaux de ceux qu’il aime. Tout cela est magnifique et témoigne de la valeur de la famille et de l’amitié ; on comprend aussi l’inquiétude et l’angoisse de celui qui en vient à manquer de l’essentiel. Le danger est alors que l’homme cherche Dieu pour apaiser son angoisse… de manquer ! Le danger est même que l’homme cherche à mettre la main sur Dieu pour s’assurer de son secours.

Oui, Jésus est venu en aide à cette foule en lui procurant de la nourriture, mais il veut la conduire à la foi, c’est-à-dire à cette certitude qu’Il est présent auprès de chacun, même si personne ne le voit plus de ses yeux de chair. Depuis l’Ascension et le retour du Christ auprès de son Père, nous ne le voyons plus certes, mais il demeure auprès de nous. Nul ne peut mettre la main sur Lui mais tous peuvent le trouver au plus profond de leur cœur au cœur de l’épreuve et de l’angoisse.

Oui, il faut travailler pour gagner sa vie, mais il est un travail à faire sur soi plus fondamental encore… Le travail de l’abandon spirituel, du dépassement de nos inquiétudes et de nos peurs de manquer, en s’appuyant sur une certitude plus profonde que nos angoisses, je suis aimé du Christ !