2 avril 2025.
Mercredi de la 4ème Semaine du Carême
Jn 5,17-30
En ces jours où nous approchons de la Passion du Christ, l’Église nous fait entendre cette page de l’Évangile où Jésus, après avoir guéri un paralytique le jour du Sabbat, nous déclare que Dieu est son Père, que Dieu travaille tout le temps (sous-entendu, même le jour du Sabbat) et que lui aussi travaille tout le temps et que l’un et l’autre font le même travail !
De quel travail s’agit-il ? Tout d’abord, d’un travail que le Père accomplit et que le Fils fait pareillement. Ce n’est pas le Fils qui est à l’origine de ce travail, mais le Père ; le Fils accomplit le même travail par amour pour le Père.
Ce travail consiste à faire vivre, à donner la vie aux hommes, à tous les hommes, même à ceux qui sont morts.
Le Père est présenté ici comme notre Vivificateur ! Il agit en nous par sa Parole, c’est-à-dire par le Fils.
Entendre ces paroles de l’Évangile (qui peuvent paraître abstraites si elles sont entendues en-dehors de toute expérience spirituelle, mais qui revêtent un poids existentiel considérable dans le contexte de la Passion), c’est d’abord être saisi par le fait que le Fils a donné sa vie pour nous uniquement pour nous faire vivre.
C’est comprendre aussi que cet amour et la vie qui en découle sont une œuvre trinitaire où le Père et le Fils s’emploient à nous sauver de la mort et de nos impasses.
Comprendre enfin que la mort du Christ sur la croix est une Parole d’amour du Père et du Fils, un langage d’amour où l’acte d’amour du Christ est LA Parole éternelle que le Père nous adresse et qui libère celui qui l’accueille en comprenant qu’il est aimé.
Dans ces versets, à y regarder de plus près, ce n’est pas Dieu qui nous juge, c’est nous qui nous jugeons nous-mêmes en acceptant d’être aimés ou en refusant de l’être. L’amour de Dieu ne s’impose pas à nous, il nous est déclaré.
27 mars