14 octobre 2024.
Lundi de la 28ème Semaine du Temps Ordinaire
Lc 11, 29-32
Ce passage de l’Évangile vient clôturer en quelque sorte l’enseignement de Jésus sur le Notre Père, avec tous les débats qui s’en sont suivis.
Samedi dernier, alors que nous entendions un homme réclamer de Jésus un signe qui vient du ciel et qui attesterait que la guérison que Jésus vient de faire d’un muet, vient de Dieu et non pas du diable, à l’inverse, nous entendions aussi une femme, témoin silencieux de tout ce qui vient de se passer sous ses yeux et qui, en exprimant à Jésus la chance qu’a eu Marie, d’avoir mis au monde un tel enfant, s’entend répondre de la bouche même de Jésus qu’elle aussi à ce même bonheur en partage, si elle garde comme Marie, dans son cœur, ce qu’elle a vu et entendu, et qu’elle s’engage sur un chemin où pour qu’advienne la conscience de la paternité de Dieu, elle mène le combat pour qu’advienne effectivement la fraternité universelle.
Ce matin, Jésus qui a guéri un muet, s’insurge contre tous les aveugles, non pas bien-sûr ceux qui ont les yeux du corps fermés (eux, ils ne pense qu’à les guérir), mais les aveugles du cœur : tous ceux qui sont incapables de comprendre le langage de l’amour et qui porte le soupçon sur la l’authenticité de la générosité et de la fraternité.
Si nous ouvrons les yeux de notre cœur à la vie de ceux qui nous entourent, chaque jour, des signes de Dieu nous sont donnés ; si nous restons aveugles aux merveilles de Dieu, si nous cherchons un Dieu, hors de la vie, « enfermé dans les sacristies » comme dirait notre pape François, nous resterons aveugles… Le Père nous parle et nous manifeste sa paternité en manifestant son amour pour nos frères, refuser de le voir c’est se refuser à accueillir son amour pour tous, à commencer par nous-mêmes ! S’enfermer dans une vision légaliste de Dieu, nous éloigne de ce qu’il est en vérité.
Ce message nous fait entrevoir pourquoi nous découvrirons au dernier jour qu’avoir été catholique pratiquant, n’est pas toujours avoir été chrétien !
Jésus, ce matin, nous dit qu’une conception de Dieu qui n’engage pas un chemin universel de fraternité, nous éloigne de Lui et de son salut.
23 novembre