Samedi de la 10ème Semaine du Temps Ordinaire / Mémoire de la BVM / 15 juin 2024.
La Vierge m’invite à chanter le mystère, que je contemple avec admiration. Fils de Dieu, donne-moi ton admirable don, fais que j’accorde ma lyre, et que je peigne l’image toute belle de ta mère bien-aimée.
La Vierge Marie met au monde son Fils dans la virginité, elle allaite celui qui nourrit les nations, en son sein elle soutient celui qui soutient l’univers. Elle est vierge, elle est mère, que n’est-elle pas ? (…)
Qu’en Marie se réjouisse le vieil Adam, blessé par le serpent. Marie donne à Adam une descendance, qui lui permet d’écraser le serpent maudit, et le guérit de sa blessure mortelle (…)
Au lieu du fruit amer cueilli par Ève à l’arbre fatal, Marie a donné aux hommes un fruit plein de douceur. Et voici que le monde entier se délecte du fruit de Marie.
L’arbre de vie, caché au milieu du paradis, a grandi dans Marie. Sorti d’elle, il a étendu son ombre sur l’univers, il a répandu ses fruits sur les plus lointains des peuples comme sur les plus rapprochés.
Marie a tissé un vêtement de gloire et l’a donné à notre premier père, Adam. Il avait caché sa nudité dans les arbres, il est orné maintenant de beauté. Celui que son épouse avait jeté par terre, sa fille l’a relevé, soutenu par elle, il se dresse comme un héros.
Ève et le serpent avaient creusé un piège, Adam y était tombé ; Marie et son royal enfant se sont penchés sur lui et l’ont retiré de l’abîme.
In Les plus beaux textes sur la Vierge Marie, p. 51-52.