27 juin 2025.
27 juin
44 Craindre le jour du jugement.
45 Avoir très peur de souffrir loin de Dieu pour toujours.
46 Avec toute l’ardeur qui vient de l’Esprit Saint, désirer vivre avec Dieu pour toujours.
En conclusion de la prière du Pape Paul VI que nous disons parfois le dimanche soir, en conclusion de l’adoration du Saint-Sacrement, il y a cette parole : « Un jour, tu seras notre juge, et nous l’espérons notre joie ».
Il me semble que cela rejoint en profondeur ces quelques versets que nous venons d’entendre.
L’amour immense que Dieu a pour nous, son immense miséricorde à notre égard, ne doivent jamais nous faire oublier que nous n’avons pas le droit d’être sauvé, nous ne le méritons pas, c’est une grâce que Dieu nous accordera. Faut-il pour autant vivre dans la peur ? Je ne le crois pas !
« L’amour chasse la crainte » dit saint Jean.
Et Benoit de renchérir à propos de l’humilité, au chapitre 7 : « Le moine (humble) arrivera à cet amour de Dieu qui est parfait et qui met dehors la crainte. Grâce à lui tout ce qu’il observait auparavant, non sans frayeur, il commencera à le garder sans aucun effort, comme naturellement, par habitude, non plus par crainte de la géhenne, mais par amour du Christ » (RB 7.68-69).
Ces lignes merveilleuses de Benoit nous montrent le sommet vers lequel nous marchons. Sommet de l’Amour libéré de la crainte, de toutes ces entraves qui paralysent l’élan, et qui expriment que nous avons plus confiance en Dieu qu’en nous-mêmes.
Ce chemin vers la liberté nous laisse entrevoir qu’il s’agit là d’un profond travail spirituel. C’est-à-dire d’un travail de l’Esprit Saint agissant en nous et avec nous.
Car il ne suffit pas de dire : «Je ne crains pas » ou « je suis libre pour aimer » pour effectivement ne pas craindre et aimer. La crainte et la peur sont un phénomène si profond que nous ne le maitrisons pas comme nous le voulons.
Nous sommes habités par nos peurs souvent à notre insu. Les anciens nous disent que la seule chose qui doit nous faire peur c’est de vivre loin de Dieu ; craindre ce qui peut nous perdre et nous séparer de Dieu (le jugement ou la géhenne).
Ces instruments peuvent nous inviter à nous attacher davantage au Christ pour ne pas nous faire illusion sur nous-mêmes et pour mieux confier notre espoir à Dieu.
Commentaire RB 4, 3-9