29 septembre 2024.
Commentaire de RB 27,2
2 C’est pourquoi l’abbé doit se servir de tous les moyens comme un sage médecin. Il envoie auprès de ce moine des frères anciens et sages.
L’abbé dans ce verset est renvoyé à l’exemplarité du Christ : il doit se comporter en médecin avec la finesse et le savoir-faire. L’image du Christ médecin en référence à l’Abbé dans la vie monastique est fréquente ; on se souvient dans la Vie de saint Antoine par saint Athanase de cette phrase : « Vraiment Antoine avait été donné par Dieu pour médecin à l’Egypte. Qui venait à lui affligé et ne s’en retournait joyeux ? Qui venait en se lamentant sur ses morts et ne quittait aussitôt sn deuil ? Qui venait en colère et n’était transformé en ami ? Quel pauvre venait à lui, découragé, et à l’entendre et le voir, ne méprisait la richesse et n’était consolé de sa pauvreté ? Quel moine, qui s’était laissé aller au relâchement et était venu vers lui, ne devenait bien plus fort ? »
L’abbé, dans la Règle de saint Benoît, connaît la fragilité de son frère, puisque c’est lui qui lui a administré la mise à l’écart, mais ici, il n’intervient pas directement, il envoie des anciens pour soutenir discrètement le frère.
Ce petit verset nous dit combien la communauté est tout entière responsable et que lorsqu’elle s’unit pour aider un frère, elle peut faire des merveilles.
Commentaire RB 4, 1-2