28 août 2024.
Commentaire de RB 10
1 A partir de Pâques jusqu’au 1er novembre, on chante pour les Vigiles le nombre de psaumes indiqué plus haut (ch. 9).
2 Mais il n’y a pas les trois lectures dans le livre, parce que les nuits sont courtes. On les remplace par une seule lecture de l’Ancien Testament qu’un frère récite par cœur. Ensuite, on dit un répons court.
3 Pour tout le reste, on fait comme on l’a indiqué plus haut (chap. 9), c’est-à-dire que, pendant les Vigiles, on ne dit jamais moins de douze psaumes. Dans ce nombre, on ne compte pas les psaumes 3 et 94.
Comment célébrer la louange nocturne en saison d’été ? (c’est-à-dire pendant les mois où, en Europe, les journées sont longues et où les nuits sont courtes)
« On maintiendra intégralement toute la quantité de psalmodie indiquée plus haut… »
La psalmodie est pour le moine comme les deux tranches de pain du sandwich, entre lesquelles on insérera quelques morceaux choisis de la Parole de Dieu… S’il faut choisir pour abréger l’office en raison de la brièveté des nuits, Benoît, à la différence du Maître, préfère garder les tranches de pains et retrancher sur le reste : quelques extraits de la Parole de Dieu.
En utilisant cette image du pain et du sandwich, on mesure mieux combien le chant des psaumes est pour nous une nourriture de base. Une nourriture un peu austère, mais aussi consistante et nourrissante.
Comme le pain, les Psaumes peuvent à certains jours paraître sans beaucoup de saveur car les mots qui viennent sur nos lèvres ne parlent pas immédiatement au cœur nécessairement. Et pourtant ils nourrissent notre être priant… Ils le nourrissent en l’élargissant à la dimension de toute l’humanité …
Ces mots de l’homme biblique me sont offerts pour que je les fasse mien… pour que mon cœur devienne plus sensible à tout ce qui peut traverser la vie des hommes et des femmes d’hier et d’aujourd’hui … les psaumes sont donc une nourriture singulière : en m’enrichissant de prières que je ne formulerais pas spontanément, ils m’engagent à une sorte de disposition intérieure.
Ma prière n’est plus seulement mienne, elle est celle de toute l’humanité… Et ce faisant ma prière devient plus humaine… Elle m’aide à consentir à tout l’humain qui est en moi, avec ses ombres et ses lumières…. Tous ses cris de souffrance et de joie de l’humanité viennent m’apprendre en retour à oser me tenir devant Dieu avec toute ma profondeur humaine…
Etonnant va et vient de la prière avec les psaumes : elle m’ouvre à la quête de l’humanité et dans le même temps elle m’ouvre à ma propre humanité.
Commentaire RB 4, 46